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Corse Saccage de 1 600 clémentiniers chez un jeune agriculteur

Twitter/Gilles Simeoni

Les marques de soutien se sont multipliées mardi envers un jeune agriculteur installé à Ghisonaccia (Haute-Corse), où 1 600 de ses clémentiniers ont été volontairement coupés dans la nuit de dimanche à lundi, un acte de vandalisme qui a suscité une vague d’indignation sur l’île.

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llé, qui cultive de la vigne et des clémentines, a dénoncé sur les réseaux sociaux la destruction de « 80 % » de son exploitation « par un’’commando de courageux’’ ». « Je prépare ce projet d’installation depuis 3 ans, cette plantation est réalisée sur des terrains familiaux, je n’arrive pas à comprendre les motivations d’un tel acte », a-t-il écrit sur Facebook, estimant à plus de 70 000 euros la perte engendrée.

Une enquête confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Ghisonaccia a été ouverte « du chef de destruction volontaire en réunion », a précisé la procureur de Bastia, Caroline Tharot. La ligue des droits de l’Homme de Corse a dit « entendre certaines inquiétudes dans le monde agricole qui font un lien entre cet acte destructeur et malveillant et la spéculation immobilière », appelant la justice à faire « toute la lumière sur cette affaire. »

« Victime de la pression spéculative »

Joseph Colombani, président de la chambre d’agriculture de Corse a, lui, présenté sur Twitter M. Moretti comme la « victime de la pression spéculative que subissent chaque jour un peu plus les agriculteurs en périphérie urbaine ». « C’est un geste inqualifiable », a réagi Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de la Corse, qui s’est rendu mardi matin sur l’exploitation pour constater les dégâts et participer à un rassemblement de soutien qui a réuni entre 300 et 400 personnes.

M. Simeoni a salué la « diversité » du rassemblement réunissant « beaucoup d’agriculteurs, des représentants de la filière, […] des élus de toutes tendances […] et de simples citoyens ». « On fera tout pour qu’il se retrouve dans la situation antérieure à l’acte » de vandalisme, a ajouté M. Simeoni précisant « que la filière des agrumiculteurs a d’ores et déjà annoncé qu’elle ferait un geste financier de solidarité et l’Odarc (Office du développement agricole et rural de la Corse, NDLR) a mobilisé tous les instruments juridiques et financiers dont il dispose » pour lui venir en aide.

Les principaux partis politiques de l’île, les chambres d’agriculture et les syndicats agricoles (FNSEA et Jeunes Agriculteurs) ont tous dénoncé cet acte, ainsi que le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni.

Avec l’AFP

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